Hans-Dieter Heinen grandit à Malmédy en parlant allemand à la maison et apprenant le français à l’école. Il prévoit de poursuivre une carrière en dehors de sa ville natale en étudiant à l’université. Après avoir obtenu son diplôme en physique de l’Université de Liège en 1963, il rejoint une équipe de chercheurs aux ACEC (Ateliers de Construction électrique de Charleroi) sur les conseils d’un professeur.
Après son service militaire, Hans-Dieter Heinen a le choix entre poursuivre la recherche, peut-être aux États-Unis, ou essayer de créer quelque chose lui-même. Il choisit la deuxième option et décide de reprendre l’entreprise familiale de ferronnerie d’art, dont il devient l’actionnaire majoritaire. Son objectif est de trouver un produit qu’il peut produire dans son atelier, et c’est ainsi qu’il conçoit l’idée de fabriquer des portes coupe-feu en acier, alors que les portes coupe-feu sont habituellement en bois.
Hans-Dieter Heinen entreprend des recherches et étudie les produits isolants. Après quatre ans de travail, la première porte est prête. Les résultats sont remarquables et les personnalités invitées par Hans-Dieter Heinen pour les essais sont convaincues.
Le chef d’entreprise Hans-Dieter Heinen réussit ensuite à développer sa société pour qu’elle devienne le leader du marché belge des portes coupe-feu en raison de sa capacité à inventer un bon produit, à répondre à la demande du marché et à le vendre. Au fil du temps, la société développe d’autres produits tels que des céramiques résistantes au feu, des systèmes de protection de bouches d’aération ou de conduites de câbles, entre autres.
La politique de recherche menée par la société Heinen, à l’initiative de son ingénieur de patron, est récompensée en 1989 par le Grand Prix de l’innovation technologique de la Région Wallonne, catégorie PME, pour un système modulaire de portes anti-agression. Cette reconnaissance récompense 20 ans de travail et les valeurs de la société.
Aujourd’hui, la société Heinen emploie plus de 40 personnes et réalise un chiffre d’affaires annuel de plus de 10 millions d’euros. Même si Hans-Dieter Heinen a cédé son entreprise en 2012, ses valeurs sont toujours présentes dans l’esprit de ses collaborateurs.